Prévision d’organisation du déconfinement pour les foyers Lampes-Fleury-Hourdin

Mardi dernier, le premier ministre a annoncé le plan gouvernemental de déconfinement très progressif. En fonction des éléments en notre possession, nous préparons à notre niveau, et en lien avec les ESAT, le déconfinement progressif de nos foyers d’hébergement.

Les principes qui nous guident sont :

  • la sécurité collective des résidents. Il est donc primordial de ne pas rapporter le COVID au sein de nos foyers. Pour l’instant, les résidents étant confinés, la seule porte d’entrée du Covid est le va-et-vient des salariés. Difficile de faire autrement, et ils sont particulièrement responsables et attentifs pour ne pas, dans leur vie personnelle, se mettre en situation de risque.
  • Le caractère très néfaste pour nos résidents, qui ont besoin d’étayage et de repères, de leur proposer un chemin en zig-zag ou avec des retours en arrière (re-confinement par exemple). Nous miserons donc plutôt sur la prudence : politique des petits pas.
  • La recherche de cohérence des décisions dans différents domaines (retour au travail / retour en famille par exemple).

Il nous semble que 3 critères doivent présider à la décision, qui restera prise individuellement pour chacun et dépendra bien évidemment des décisions des autorités gouvernementales et de notre tutelle départementale (la couleur du département étant l’élément majeur) :

  • Le niveau de risque individuel lié à des pathologies particulières (comorbidités) : surpoids, problèmes cardiaques, hypertension artérielle… Ce point doit être décidé par le médecin traitant (parfois par le spécialiste) à qui il faudra demander un avis. Nous sommes parfaitement en phase avec les ESAT de l’UNAPEI 92.
  • L’absence de recours aux transports en commun : les transports en commun nous semblent un lieu de prise de risque non contrôlé.
  • La capacité de chaque résident à appliquer les gestes barrières et en comprendre la nécessité : inutile de se laver les mains au gel hydroalcoolique, si on se fait la bise en arrivant à l’ESAT. Un travail est d’ores et déjà fait au sein des foyers, mais avec une efficacité qu’il faut encore vérifier sans sollicitation permanente, et il faudra acclimater les résidents au port du masque…

Nous soutenons donc la proposition de l’UNAPEI 92 de regrouper à Lawson tous les travailleurs de l’UNAPEI 92 hébergés à Fleury, et d’accueillir à Wendling tous les travailleurs de l’UNAPAEI 92 hébergés aux Lampes : on supprime le recours aux transports en commun. De même, nous soutenons la proposition de l’UNAPEI 92 de ne faire reprendre le travail qu’aux travailleurs ne présentant pas de problème de santé chronique, la décision revenant au médecin traitant (éventuellement le spécialiste suivant une pathologie particulière), ou à défaut le médecin du travail (l’UNAPEI 92 est en lien étroit avec lui). Pour les autres structures d’accueil de jour (autres ESAT et CITL), nous nous mettrons en contact avec eux, pour, sur une logique similaire, étudier le retour au travail en journée. Nous serons très attentifs à la capacité du lieu d’accueil de jour à mettre en œuvre distanciation et mesures barrières.

Si la reprise du travail depuis le domicile des parents impose des transports en commun, le retour au foyer est à privilégier. A l’inverse, pour maintenir la cohérence du confinement, s’il n’y a pas recours aux transports en commun entre le domicile familial et l’ESAT, un maintien à domicile est préférable.

Par souci de cohérence, à partir du moment où les retours des confinés familiaux sont engagés, les retours en famille doivent être possibles. Ils doivent néanmoins se faire sans recours aux transports en commun, et sous réserve que la famille s’engage à respecter certaines règles non imposées par le gouvernement, mais bien par la responsabilité vis-à-vis du reste du groupe : port du masque à l’extérieur en cas de sortie (=> entretien dudit masque), limitation des sorties, application des mesures d’hygiène des mains, etc… Comme pour les visites au foyer, pour lesquelles l’ARS a prévu un engagement écrit, nous recourrons à un tel dispositif pour sensibiliser à cette responsabilité collective.

Les retours au foyer de résidents non concernés par la reprise du travail est possible. Ils doivent néanmoins être étudiés au cas par cas, le foyer constituant très probablement par son déconfinement même, un lieu de risque accru par rapport au domicile familial.

Le choix d’accueillir son enfant en WE ou en séjour, alors qu’on est soi-même personne à risque (âge, pathologie particulière, …) relève de la responsabilité du parent, pas de l’association ou du foyer.

En fonction de l’évolution de la situation et des instructions des autorités, nous vous tiendrons informés des décisions ultérieures.

Nous savons que nous pouvons compter sur vous tous pour appliquer le déconfinement dans les meilleures conditions ; soyez assurés que vous pouvez compter sur l’association et l’ensemble des professionnels.

Frédérik GORCY
Président de l’APEI
Fréderic LAPLANE
Directeur des foyers de l’APEI

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